LIBERTE : En ayant la chance d´ètre née dans un pays européen, en apprenant *Liberté .. Egalité ... Fraternité, en vivant la liberté de religion, de politique, faire des études ou un métier de notre choix, et surtout pour les femmes avec le reglement de la contraception, la LIBERTE de dire oui ou non à la maternité .. pour moi, personnellement, après de années de *liberté réduite!*, les enfants étant devenus adultes, j´ai pris la liberté de vouloir vivre le restant de ma vie comme je le souhaite, aimer qui je veux ( ou qui me veut...!), prendre des décisions pour moi mème sans devoir rendre des compte a qui soit ... en jetant un oeil dans les pays où les dictateurs tuent et emprisonnent leur peuples, la liberté est un mot inconnu .. nous vivons en liberté ....
DoMiDoM a écrit :Philemon45 a écrit : Je sais ce qu'est le manque de liberté, je sais ce que vivaient les Espagnols du temps de Franco
Moi aussi, Domi, un peu... j'ai connu l'époque où il y avait intérêt à être couvert par son assurance pour régler la caution en cas d'accident (c'était ça, ou la taule d'office), j'ai vu les guardias civiles de Vittoria interpeller violemment une femme qui nous indiquait le chemin (on ne parle pas à des étrangers aux cheveux longs) et j'ai eu plusieurs témoignages de seconde main, puisque j'ai pas mal d'amis espagnols... sans parler des réfugiés de la guerre d'Espagne, et des victimes républicaines dont on s'acharne aujourd'hui encore à gommer la mémoire. Mais j'ai vu également (je parle de 1966-68) les ferments de la révolte, dans le discours d'un guide de la mosquée de Cordoba qui ne cessait de relier des détails architecturaux à la dictature, dans les propos que j'ai entendus en Catalogne, dans le côté bon enfant des gendarmes sur les côtes andalouses, et cet afflux extraordinaire devant les écrans de télé lorsqu'ont été diffusées les images des chars russes envahissant Prague, moment d'une rare intensité quelque part vers Tarragona... le pays réel en état de défense passive et de résistance sourde, où la formule "Arriba España y viva Franco" sonnait comme une litanie caricaturale au moment de vider son verre.
Je pense qu'on est tous d'accord ici pour rejeter toute forme de dictature, en reconnaître le caractère pervers et intolérable... mais je vois pas en quoi cela s'oppose à ce qu'Epsilon a dit. La privation de liberté existe, personne ne va dire le contraire, mais cela rend les libertés d'autant plus précieuses, et tôt ou tard la chape de plomb se fissure, comme le béton vaincu par une multitude de brins d'herbe.