Études 2.0. : retourner sur les bancs de l'école après 50 ans !

Munich, le 21 octobre 2014 - Vous êtes en forme, disposez de plus de temps et vous n'avez pas envie pour autant de laisser rouiller vos neurones, pourquoi ne pas reprendre le chemin de l'école et rencontrer des gens qui partagent vos centres d'intérêt ? Ainsi, vous pourrez vous dépayser grâce à un cours sur l'égyptologie, vous initier à l'informatique ou bien découvrir les causes du réchauffement climatique pour mieux participer au débat public ...
En effet, la palette des cours accessibles à tous âges ne cesse de s'élargir. Cependant, encore peu de seniors en France osent franchir le pas. Pourquoi sont-ils encore aussi peu nombreux ? Quelles sont les offres à leur disposition et quelles sont les critères majeurs à considérer avant de vous lancer ?
Le Club-50plus répond précisément à toutes ces questions dans cet article.

Pourquoi les seniors sont-ils peu formés ?

Dans un contexte où l'on est amené à travailler de plus en plus longtemps, reprendre ses études après 50 ans devrait être un phénomène fréquent. Or, c'est encore loin d'être le cas. Les derniers chiffres officiels de la Dares indiquent que le taux d'accès à la formation continue de 36 % pour les 30-49 ans tombe à 20% pour les 55 ans ou plus. Pourtant la situation est bien différente dans les pays voisins : en Finlande, plus de deux tiers des 55-64 ans participent ainsi à des formations. En France, le chemin est donc encore long.
Deux raisons principales expliquent ce faible taux d'accès à la formation des séniors. D'un côté, les employeurs ne voient pas toujours l'utilité de former des personnes qui vont partir à la retraite et concentrent leurs efforts sur les plus jeunes. De l'autre, les séniors, qui n'ont pas toujours conscience de l'évolution des métiers et des compétences, n'ont parfois pas l'envie de reprendre une formation.
Pourtant, de nombreux dispositifs ont été mis en place - entretien de seconde partie de carrière, bilan de compétence, dossiers CIF « prioritaires » - mais ils restent cependant sous-exploités. Il est temps de faire évoluer cette situation car reprendre des études après 50 ans présente de nombreux avantages.

À quoi bon se former après 50 ans ?

Pour les personnes exerçant encore une profession, reprendre vos études vous permettra d'évoluer au sein de l'entreprise où vous travaillez ou bien de vous reconvertir. L'espérance de vie s'allongeant d'année en année, bâtir un projet social quand on est « quinqua » ou « sexa » n'a absolument rien d'utopique. Au contraire, vous vous ouvrirez de belles perspectives d'avenir. Votre âge témoigne d'une expérience de vie tout à fait adaptée pour acquérir aisément de nouvelles compétences. Vous pouvez aussi ainsi anticiper le futur en envisageant - par exemple - une retraite active dans une association ou en exerçant un nouveau métier dont la passion - et non la raison et les perspectives d'emploi - est le moteur principal.
Les aspects positifs ne manquent pas : à 50 ans et plus, on sait ce que l'on veut et on a les pieds sur terre. Se former peut également être très stimulant car on se trouve de nouveau en contact avec des plus jeunes, on se remet en question, on aborde de nouvelles pratiques. La formation peut aussi permettre de soigner une estime de soi mise à mal. Enfin, les séniors ont une marge de manœuvre plus importante car ils ont moins de charge familiale et, dans le meilleur des cas, moins de limites financières. Expatriation, création d'entreprise : vous pouvez tout envisager !

Quelles possibilités pour les salariés seniors ?

L'offre est extrêmement large. Notez tout d'abord, qu'en tant que salarié, vous avez accès à deux dispositifs principaux :

l'entretien de seconde partie de carrière : les travailleurs de plus de 45 ans ont la possibilité tous les 5 ans de faire le point avec leur employeur. C'est un bon outil d'anticipation.
le bilan de compétences : un accord de 2005 prévoit un accès prioritaire au bilan de compétences pour les personnes de plus de 45 ans justifiant d'un an d'ancienneté dans leur entreprise.

Quelles formations sont à leur disposition ?

Ensuite, au niveau des formations, tout dépend de vos envies et possibilités :

les Universités du temps Libre : nées à Toulouse en 1973, elles comptent aujourd'hui plus de 70 000 étudiants, regroupés dans 45 établissements et 250 antennes réparties dans toute la France. Elles offrent un vaste choix. Les UTA ouvrent leurs inscriptions en septembre / octobre, mais beaucoup admettent les étudiants en cours d'année. Les frais, variables selon l'université, sont de l'ordre de 40 à 120 €, souvent réduits à 10 ou 15 € pour les personnes non imposables. A cela s'ajoute entre 15 € et 75 € par activité suivie. Aucun diplôme n'est nécessaire, ces études n'étant sanctionnées par aucun examen.
les cours à distance : apprendre chez vous et à votre rythme peut constituer une bonne solution si vous ne pouvez vous déplacer ou si vous n'avez pas d'université à proximité. La référence reste le Centre National d'Enseignement à Distance (www.cned.fr). Premier opérateur de formation tout au long de la vie en Europe, il dispense 250 formations débouchant ou non sur un diplôme. Elles sont assurées par plus de 6 700 professionnels répartis dans 8 centres régionaux. Côté tarifs, ils sont variables selon les matières et les formules choisies.
le statut d'auditeur libre à l'université permet à toute personne intéressée de s'inscrire à l'Université sans condition préalable. Les auditeurs libres assistent aux cours magistraux dans la limite des places disponibles, mais ils ne passent pas non plus les examens. L'inscription en tant qu'auditeur libre est payante (entre 40 € et 140 € selon l'université). Elle n'est pas possible dans toutes les matières. Renseignez vous auprès du responsable de l'UFR ou du département correspondant à la discipline choisie.
la Validation d'acquis professionnels (VAP) : un jury déterminera, sur dossier ou après entretien, quelle équivalence donner à votre expérience professionnelle, aux formations que vous avez suivies et à vos acquis personnels. Il pourra, dans certains cas, prescrire une remise à niveau et/ou vous dispenser de certains enseignements. Renseignez-vous auprès du service des équivalences de l'université de votre choix.
la Validation des acquis de l'expérience (VAE) : dans certains cas, vous pourrez même obtenir directement un titre ou un diplôme, sans formation complémentaire. Il suffit pour cela de justifier d'au moins 3 ans d'expérience en relation avec le titre visé. Un jury détermine les connaissances acquises et délivre le diplôme correspondant. Vous trouverez, dans chaque département, un "point relais conseil en validation des acquis de l'expérience" et toutes les infos en ligne sur le Portail de la VAE.
l'université virtuelle, les radios culturelles et les sites sont des moyens de se cultiver librement et virtuellement. "L'université de tous les savoirs" (www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs), projet lancé en 2000 par le philosophe Yves Michaud, propose à tous les publics des cycles de conférences à Paris. Autre exemple, la webradio de l'Institut de France - Canal Académie - vous permettra ainsi de vous initier à l'art nouveau ou au théâtre musical ou encore de suivre des exposés de qualité. Vous pouvez aussi participer à des discussions sur des forums thématiques comme sur le site du Club-50plus.

Quelles questions se poser avant de se lancer ?

Avant de vous lancer dans ce projet, il convient de vous confronter à la matière que vous avez choisie. Il y a une différence entre apprécier quelque chose de manière superficielle et vouloir y consacrer un nombre important d'heures d'étude.
Faites attention à la durée de la formation et à l'organisation qu'elle implique. Les révisions, examens et autres ouvrages conseillés vous prendront énormément de temps et d'énergie. Organisez-vous un planning pour tout concilier. Les répercussions sur votre vie personnelle et familiale ne sont pas négligeables. Le soutien de vos proches est indispensable, notamment lorsque vous serez confrontés à des périodes de doutes.
Si vous êtes salarié, le fait de conserver une activité professionnelle parallèlement à la reprise d'études est conseillé car cela permet de garder un pied dans le monde du travail. On redevient étudiant, certes, mais l'objectif reste quand même de rebondir professionnellement. A 50 ans, on a encore plus de dix années de vie professionnelle devant soi !
Enfin, renseignez-vous sur le coût de votre future formation. Selon la formule choisie, il peut y avoir une différence importante mais plusieurs solutions sont à votre disposition. Si vous êtes en CDI par exemple, un congé individuel de formation (CIF) permet de conserver son salaire tout en suivant des études à temps plein. N'hésitez pas à en parler à votre employeur.

Que ce soit dans l'objectif de changer de voie professionnelle, de rebondir après un licenciement ou tout simplement pour le plaisir, il n'existe aucune raison - et surtout pas votre âge - de freiner un désir légitime de réalisation. Définissez vos goûts, vos aspirations, ne vous arrêtez pas aux sondages et autres statistiques déprimantes dans ce monde régi par le jeunisme. N'hésitez plus et inscrivez-vous !

Informations
Le Club-50plus est un site internet exclusivement réservé aux personnes âgées de plus de 50 ans. Outre la recherche de partenaires, elles ont également la possibilité de chatter, bloguer et échanger leur avis sur différents forums. Les groupes régionaux connaissent un franc succès. Grâce à eux, les membres organisent régulièrement des réunions et des activités dans différentes villes. Il s'agit d'excellentes occasions pour apprendre à connaître d'autres personnes en dehors d'Internet.
La société basée à Munich compte actuellement 280 000 membres et est présente actuellement dans neuf pays. Selon une enquête récemment réalisée par le DISQ (Institut allemand évaluant la qualité du service), le Club-50plus est le site de rencontres préféré en Allemagne et celui qui propose la meilleure qualité en terme de membres.

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