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Quelle histoire d’amour ne traverse pas des hauts et des bas ? Quel couple n’affronte pas des situations conflictuelles liées à des malentendus ou à la survenue d’évènements extérieurs qui déséquilibrent de façon passagère la relation ? Il arrive cependant qu’une situation de crise se prolonge et que les partenaires considèrent être dans une impasse. Ils ne parviennent plus à communiquer de manière satisfaisante, ni à mettre en place des mécanismes assez élaborés pour trouver des solutions. C’est en général à ce stade que les conjoints peuvent décider de se lancer dans une thérapie de couple. Nous nous demanderons pourquoi ce phénomène a pris de l’ampleur au cours des dernières décennies. Quelles sont les conditions idéales pour démarrer ce type de « travail » et comment la thérapie se déroule-t-elle...
« Le nouveau couple », un espace intime bien délimité
Le couple a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Pour le psychiatre, thérapeute de couple et de famille Robert Neuburger, une révolution sociologique s’est opérée car selon lui, « le couple a quitté la famille ». L’enfant n’est en effet plus « le ciment » pour les partenaires, qui souhaitent vivre leur vie de couple en protégeant leur espace intime et en se distinguant de la vie familiale. Ainsi, l’arrivée d’un ou de plusieurs enfants, créée plus facilement un malaise, voire une crise au sein de la relation. Certains affirment même haut et fort ne pas vouloir d’enfant pour ne pas mettre leur couple en danger. Robert Neuburger explique encore que « la famille comporte une dimension transgénérationnelle et la transmission est sa spécificité́ alors que le couple n’a ni passé ni futur : il ne se reproduit pas, nait et meurt dans un espace-temps qui tend aujourd’hui à se raccourcir ». Face à l’affaiblissement de la symbiose entre couple et famille, les partenaires semblent en manque de repères. Cette mutation expliquerait le recours grandissant à la thérapie de couple qui est de nos jours plus sollicitée que la thérapie familiale classique.
Quelles conditions préalables pour entamer une thérapie de couple ?
On peut noter que c’est souvent la femme qui prend l’initiative de proposer une telle thérapie. Pour que celle-ci fonctionne, il faut cependant impérativement que les deux partenaires soient motivés pour la suivre puis être réellement investis dans celle-ci. Il n’est pas rare que l’un des deux pourtant y soit réfractaire. Soit qu’il ait une mauvaise image de la psychanalyse, soit qu’il craigne d’être jugé sur certains de ses comportements ou encore qu’il n’ait pas envie de partager des choses qu’il juge trop intimes. Il est également nécessaire d’avoir au préalable distingué ce qui peut relever de la souffrance propre à l’un des partenaires (dépression, antécédents familiaux traumatisants ...) de ce qui concerne la souffrance « d’appartenance » au couple pour reprendre le terme de Robert Neuburger. Dans le premier cas, l’individu possède la clef de son mal-être et peut entreprendre seul un travail sur lui-même ; dans le second, chaque partie possède une partie de la clef et peut ainsi se lancer dans une thérapie commune.
Les éléments déclencheurs
La majorité des couples qui sollicitent une consultation sont au bord de la séparation. S’ils entament ce travail, c’est souvent que l’amour existe encore mais qu’ils n’arrivent plus à communiquer de manière constructive et qu’ils ont l’impression de toujours retomber dans les mêmes scénarios. Les raisons exposées par les conjoints lors de la première consultation sont souvent davantage liées aux conséquences des problèmes qu’aux problèmes eux-mêmes ou à leurs causes. La plupart du temps, chaque partenaire a déjà développé du ressentiment envers l’autre : chacun voit la cause de la mésentente dans le comportement de l’autre et estime que s’il agissait différemment, le problème serait déjà résolu … La situation semble bloquée ; les conjoints se sont éloignés l’un de l’autre et ressentent une distance émotionnelle croissante. D’autres éléments plus concrets et plus facilement identifiables peuvent aussi amener à entreprendre une thérapie : jalousie maladive, adultère, voire violences …
Déroulement de la thérapie de couple
L’objectif de la thérapie dépendra donc des besoins du couple. Ce peut être d’améliorer la communication, résoudre les conflits, renforcer l’intimité ou restaurer la confiance. Certains couples choisissent parfois d’entamer un travail sans qu’il y ait de crise ou de problème majeur entre eux mais pour prévenir d’éventuels conflits et pour apprendre à mieux se connaitre. La thérapie de couple est un processus dans lequel les deux partenaires s'engagent à travailler ensemble pour améliorer leur relation. Le but est de comprendre les dynamiques sous-jacentes qui causent des tensions. Le thérapeute est une tierce personne qui se présente comme un facilitateur de dialogue. Les partenaires peuvent ainsi se sentir écouter sans jugement et en sécurité. Ils peuvent sous sa médiation apprendre à mieux se comprendre et à exprimer leurs émotions, leurs frustrations et leurs attentes de manière constructive. Le thérapeute les aide également à identifier les schémas répétitifs qui nourrissent les conflits, et à expérimenter de nouvelles façons de réagir. Il peut utiliser des méthodes différentes en fonction de la spécificité des problèmes : Thérapie Comportementale et Cognitive, Thérapie Centrée sur les Émotions, Approche Systémique, hypnose, PNL (Programmation Neuro-Linguistique) ...
Il ressort souvent des témoignages que ce travail conjoint, en plus d’aider à surmonter des crises, permet aux partenaires de se redécouvrir, ou/et à chacun de découvrir chez l’autre de nouvelles facettes de sa personnalité et de nouvelles qualités …
Avez-vous déjà eu recours à ce type de thérapie ? Si oui, quels bienfaits en avez-vous retiré pour votre couple ? Dans le cas contraire, seriez-vous attiré(e) par une telle médiation ? Pourquoi ? Vos témoignages nous intéressent !
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charlotte4575, 27.03.2025
